Lisza
Charango
Animalé
À la fois forte et fragile, Lisza exprime toute sa féminité sur ce deuxième album. Ode à la liberté, à l’amour et au voyage mental ou physique, Charango puise aussi profondément dans le vécu de son auteure. Elle renoue avec ses racines (Canta Querida, O Soho Voltou), évoque de mauvais souvenirs (Les vacances), un grand-père « au rire de canaille » (Daddy) ainsi qu’un papa parti trop tôt (Papa soleil). Le tout avec pudeur et élégance. Musicalement, le fidèle complice et ex-Mud Flow Vincent Liben rappelle tout son amour des cordes acoustiques: guitare, ukulélé, le “tres” cubain et, partout, le son du charango, cette petite guitare des Andes qui donne son nom au disque. Inévitable, la filiation avec la mélancolie ensoleillée de Manu Chao ne doit pourtant pas faire de l’ombre à la poésie affinée de Lisza et à la singularité de sa démarche, quelque part entre chanson française “d’ici”, bossa et autres rythmiques de “là-bas”.