Catherine Graindorge
Eldorado
Glitterbeat Records / tak:til
Avec au compteur deux albums en près de dix ans (le précédent date de 2012), on peut dire que la violoniste/altiste Catherine Graindorge a pris son temps. Mais elle n’en était pas moins restée très active ces dernières années, multipliant les projets (Nile On waX, Hugo Race) et collaborations souvent prestigieuses (Nick Cave, Mark Lanegan, Bertrand Cantat). Enregistré en grande partie dans les studios de Jim Barr (Portishead) avec derrière la console (et certains instruments – guitare, électronique) le producteur John Parish (Rokia Traoré, PJ Harvey), on peut dire que cette artiste romantique et tourmentée sait bien s’entourer. À la fois tout aussi poétique et éthéré que radical et écorché, les neuf pistes de ce disque nous baladent de la face sombre de l’artiste (Rosalie) jusqu’à son côté plus solaire (l’hommage à Eno). Un disque très cinématographique qui vous emmènera hors des modes, là où le temps suspend son vol (le temps d’un disque).