Thomas Frank Hopper
Bloodstone
Autoproduction
Difficile de parler de Thomas Frank Hopper en ne citant pas d’entrée Ben Harper… Comme lui, TFH aime le blues vintage et jouer assis, lap steel au bord des genoux. Lap steel ? Vous voyez, cet instrument qui ressemble furieusement à une guitare mais qu’on joue, posé sur les cuisses, comme une planche et qu’on utilise avec un “bottleneck” qu’on fait glisser sur les cordes ? Et ils ne sont pas nombreux à le manier aussi dextrement. Côté compositions, au nombre de douze sur ce tout premier album (qui fait suite à un premier EP sorti en 2018), ça lorgne sec aussi du côté de John Butler. Du blues-rock donc, toutes guitares en avant, batterie percutante, quelques cuivres… ça envoie du bois. TFH ne réinvente pas la poudre mais il s’ingénie à la faire parler et peut procurer un solide plaisir aux amateurs de ce genre devenu rare dans le paysage musical de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Fred Lani (sans les Healers) est venu prêter main forte sur une des tracks, Bad Business, pour un solo de derrière les fagots. La voix assez androgyne de TFH colore également tout particulièrement cet album… dont on aurait bien tort de se priver si on est fan de blues-rock bien puissant.