The Brums
Soleil Noir
FLAK Records
À l’heure du deuxième album, The Brums s’est métamorphosé en trio, abandonnant le trombone pour réinventer ses compos instrumentales à l’intersection d’un saxophone, d’une trompette, d’une batterie et d’une impressionnante panoplie synthétique. « Nous avons simplifié la formule et affiné notre proposition afin de nous diriger vers des titres infusés de mélodies et d’électro », explique le groupe. À l’instar de TUKAN, ECHT! ou Lander & Adriaan, The Brums déplace les forces créatives du jazz sous la boule à facettes. Aux abords du dancefloor, la formation emballe le morceau Soleil Noir en compagnie de l’Orchestre de Chambre de Liège. « Treize musiciens nous accompagnent sur ce titre qui s’ouvre sur des arrangements de cordes majestueux, avant d’évoluer aux confins de la tech-house et du free jazz. C’est sans doute notre composition la plus ambitieuse à ce jour. » Les huit plages enregistrées sur ce deuxième album trouvent d’ailleurs refuge sous les rayons de Soleil Noir. « Ce qui nous plaisait dans ce titre, c’est l’oxymore : l’association de deux idées qui, sur papier, sont totalement contradictoires. En principe, le soleil induit la lumière. En le rapprochant d’un terme qui suggère l’obscurité, on jongle avec des extrêmes. Ce genre d’antithèse s’enracine au cœur de notre processus créatif. Sur l’album, notre musique passe facilement d’une forme d’agressivité à une quête de douceur. Nous avons essayé d’assumer nos contradictions, de les rassembler, en faisant en sorte que cela fonctionne. » À merveille.