marcel
ô fornaiz
Géographie Records/Luik Music
Le groupe marcel dévoile son second album, ô fornaiz, le 21 mars prochain… juste à temps pour les grands feux de printemps. « On ne ressentait pas d’autre envie que celle de s’amuser et décliner notre univers », raconte de l’élaboration de ce nouvel album Amaury Louis, chanteur et compositeur de marcel. Après charivari, sorti en 2023, le groupe revient avec onze nouveaux titres (post-)punk, noise et barrés, à l’image du morceau entartete pop – “pop dégénérée” – pure régurgitation jouissive du spectre punk. « Il y avait une envie d’aller plus loin dans l’expérimental et de voir comment Ben Hampson, qui nous a rejoint à Sprimont pour l’enregistrement, pouvait y apporter sa sorcellerie », développe le musicien. En collaboration avec le producteur britannique (DITZ, Lambrini Girls), marcel propose aujourd’hui une expérience sonore explosive où se mêlent riffs hachés et timbre écorché.
Dans ô fornaiz, le groupe s’inspire de mythes belges – « dans une ambiance folklore, à la fois joyeuse et inquiétante », ajoute Amaury Louis – comme l’histoire d’une béguine liégeoise expulsée de son abbaye tant sa contrition extrême faisait « flipper les paroissiens », ou cet épisode où Eden Hazard a « “choté” dans un ramasseur de balles tellement il était chaud ». Qu’est-ce qui lie cette béguine allumée et le footballeur ? Le feu ! Cette passion qui les dépasse. ô fornaiz, en Wallon, ça veut dire “oh, foutu feu”. Sur le titre st. glin glin, le groupe imagine, cette fois, un Elon Musk qui se rendrait sur Mars en Tesla et se ferait accoster par des Uraniens. « C’est fait pour se marrer, se moquer de la démesure de l’homme, explique Amaury Louis, mais ça s’ancre vachement bien dans l’actualité ». En racontant le folklore joyeux et inquiétant du passé, marcel esquisse aussi peut-être la dystopie du futur.
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marcel — basho basho basho (official music video)