Romano Nervoso
The Return Of The Rocking Dead
Mottow Soundz
Après I Don’t Trust Anybody Who Doesn’t Like Rock N’Roll, troisième album en forme d’ode à l’énergie punk juvénile qu’il a déroulée pied au plancher, Romano Nervoso malaxe toutes ses influences et ses centres d’intérêt sur le copieux The Return Of The Rocking Dead. Les deux premiers morceaux (The Internet generation, The Return Of The Rocking Dead) montrent ainsi une écoute répétée de Marilyn Manson et d’Alice Cooper. Mais il y a aussi du power pop (Mister Silvio, pamphlet anti-Berlusconi doté d’un gimmick pas très lointain du My Sharona de The Knack), une reprise de Babooshka de Kate Bush à la sauce Pavarotti pop, des trompettes moriconiennes, des hommages aux icônes underground disparues (We Miss You Jay Reatard), de l’humour et du réalisme social (Where you money goes, Feels Good In Wallifornia sur la dolce vita made in La Louvière). Bien plus que dans son côté grande gueule qui finit par fatiguer, c’est en exprimant sa sincérité et sa fragilité que Giacomo Panarisi se montre le plus touchant. Dans un communiqué de presse rédigé dans les règles de l’art, le pape hennuyer du spaghetti rock qualifie The Return Of The Rocking Dead d’“album de la maturité”. Il ne faut y voir aucune ironie, mais la stricte vérité.