Accéder au contenu principal
Le magazine de l’actualité musicale en Fédération Wallonie - Bruxelles
par le Conseil de la Musique

Nicolas Michaux

Vitalisme


Capitane Records

Ancré dans un récit personnel tourné vers la beauté du monde, Nicolas Michaux chante le chaud et le froid dans un opus vibrant d’optimisme. Un album avenant, lourd de sens mais pourtant vif et léger. Bien plus solaire que ne l’était Amour Colère (sorti en 2020), Vitalisme ne se décharge toutefois pas de réalisme, livrant une vision directe et large de la complexité de l’humain. « Quand j’essaye de faire de la musique, j’essaye de faire quelque chose qui parle du réel sans trop le simplifier. Il me semble que la vie est ainsi faite, entend l’artiste liégeois. On est traversés par plein de choses contradictoires et c’est ce qui fait toute la complexité et la richesse humaine. » Sans nul doute un album optimiste et lumineux malgré les tourments d’un monde parfois en peine. Car il y parle de réchauffement climatique, de guerres, mais aussi, et surtout, de chaleur humaine, de lutte, de réparations et indéniablement, de vitalité. Tout cela sur fond de mélodies accrocheuses, réchauffées par une fièvre assez 70’s. Fort de son écriture tant littéraire que musicale, ce quatrième album est riche également de sa conception collective. Alors que les précédents albums n’étaient signés que par un seul homme (ou presque), ce dernier missionne davantage de musiciens et se nourrit de voyages entre Bruxelles et Samsø, une île danoise à laquelle le chanteur est très attaché. C’est riche, coloré, texturé, un véritable patchwork. « J’avais envie d’un album aussi bordélique que la vie, foisonnant, et pas trop monomaniaque. Je voulais que ça déborde. 
Si ça s’appelle Vitalisme, tous les coups sont permis me suis-je dit. » L’album amène dès lors un vent d’air frais et entend reconnecter ses auditeurs à des questions fondamentales, sous des atours pop-indé dansants et joyeux. Nicolas Michaux présentera ses nouveaux titres au Botanique le 16 octobre, avant de les célébrer le 18 sur la scène parisienne du Zèbre de Belleville.

Lison Marsin