Benjamin Schoos
The Direct Way To Melancholy
Freaksville Records
C’est un album solo du dandy liégeois, alias Miam Monster Miam et par ailleurs grand manitou du label Freaksville. Il porte donc son nom civil. Mais il y a du beau monde pour l’accompagner dans sa quête de la mélancolie totale. Le piano Steinway de Chris Cerri, les cordes du Nicolas Stevens Ensemble, le violoncelle de Jean-François Assy, les ondes Martenot de la spécialiste mondiale Christine Ott (déjà entendue chez Radiohead), la batterie de Sacha Toorop et la guitare électrique de Jérôme Mardaga qui sublime notamment l’intro de Murmuration. Définitivement humain, entièrement organique, émouvant de la première à la dernière note et mixé par les doigts cristallins de Gilles Martin, The Direct Way To Melancholy se décline en neuf plages instrumentales. Pas de mots mais des titres en forme de slogans pour baliser ce voyage hors du temps, quelque part entre pop orchestrale chère à Freaksville, ambient, néoclassique et musique de chambre. Sans voix, The indefinable nothing, La grande vallée, Droomtuin évoquent ainsi les grands espaces, la solitude, les rêves et les désirs d’un Ailleurs sans doute utopique. Ennemi des algorithmes, des codes de la pop formatée et du flux continu, Benjamin Schoos signe un album qui va droit au cœur. Inestimable et juste parfait pour coller au spleen de l’automne qui s’annonce.