Blanche
Empire
[PIAS]
Maintes fois annoncé, le premier album de Blanche voit enfin le jour et c’est une réussite. Il y a d’abord la voix d’Ellie Delvaux. Une voix qui sort de l’ordinaire, à la fois grave, douce, chaleureuse, mystérieuse, capable de s’envoler sur des cavalcades épiques (Fences) et de jouer la nuance sur des ballades intimistes (Pain, Stubborn). Il y a ensuite les textes, tous écrits ou coécrits par la jeune femme de vingt ans. Il y a surtout la musique. Nourries d’expériences personnelles et de son questionnement, les chansons d’Empire sont traversées de piano, de guitares, de claviers, de batterie, de violoncelle, de synthés et d’électro. La mélancolie est là mais il y a aussi de la lumière. « Ce n’est pas un album sombre, même si certains thèmes le sont », précise Blanche. « Certains mots posés, certaines phrases utilisées, font que la porte est toujours laissée ouverte et qu’il y a de l’espoir. » Coréalisé par Rich Cooper (Lucy Rose, Banks, Mystery Jets) et François Gustin (Girls In Hawaii), Empire est un « vrai » disque de pop moderne qui s’écoute du début à la fin et révèle ses secrets progressivement. « Je fais partie d’une génération qui fait des playlists, mais j’écoute encore des albums en entier. Un album, ce ne sont pas que des singles, ça permet aussi de comprendre la démarche d’un artiste. C’est le fruit d’un long cheminement. C’est comme un voyage. C’est de cette manière que j’ai conçu Empire. » Un beau voyage.