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Le magazine de l’actualité musicale en Fédération Wallonie - Bruxelles
par le Conseil de la Musique

Nicola Andrioli

Skylight

Heartcore Records

En fait, Nicola Andrioli est un grand romantique, musicalement en tout cas. Oh, pas du genre ténébreux ou tourmenté, façon Beethoven décoiffé, non, plutôt lumineux. En témoigne la plage titulaire de ce nouvel album, Skylight, qui porte bien son nom : s’ouvrant dans une clarté douce, au piano, elle monte en altitude mais, au lieu de l’atterrissage en souplesse attendu, elle prend une tournure inquiétante d’odyssée spatiale incertaine. C’est la pièce centrale, clé de voûte d’un album à la tonalité générale jazz rock, avec cette dynamique, cette excitation, cette virtuosité parfois un peu jouette propre à la fusion et au prog rock : au synthé analogique genre Moog, dont le pianiste des Pouilles raffole, comme au piano électrique Fender Rhodes, il s’en donne à cœur joie. Cela a parfois des airs de Chick Corea époque My Spanish Heart (For Rico, Riders, Tom’s Garden), alors que le jeu du guitariste étasunien Kurt Rosenwinkel s’appuie incontestablement sur celui de Pat Metheny, de John Scofield ou de Bill Frisell. Il y a pire comme références, pour un Skylight étincelant, bien écrit, soutenu par la ligne précise de Federico Pecoraro et la frappe particulière de Stéphane Galland.

Dominique Simonet