Kris Dane
Levitate
MBE / NEWS
« Kris vit et travaille dans un ranch avec des chevaux depuis deux ans, et c'est aussi dans ce calme, cette nature et à proximité des chevaux qu'a été réalisé son album. » Ainsi débute la présentation "officielle" de ce qui est déjà, pour l’auteur-compositeur qu’on a aussi pu croiser chez dEUS ou Ghinzu et qui est désormais installé près de Liège, un septième disque sous son nom seul. Une galette qui donne naissance à un univers propice à la contemplation, paisible en apparence, authentique, où la lumière voisine la mélancolie. Il l’explique dans une interview accordée au quotidien L’Écho : « Je souhaitais à nouveau me tourner vers l’épuré narratif, combinaison de mes compositions et d’influences au niveau du son, avec une volonté de ne pas en faire trop, de respecter l’aspect dépouillé. » Et c’est fichtrement réussi ! Voix qui détend, timbre légèrement râpeux, groove hypnotique : Hegemony, le morceau d’ouverture, est le genre de bande-son parfaite pour une balade de noctambule. Ici et là, les racines folk se teintent de blues (Melody, Johanna...). Et c’est un petit miracle de faire naître des images de grands espaces alors qu’on a l’impression d’être tout à côté de l’artiste, des balais qui frottent sur la batterie ou ses doigts, les cordes de la guitare (The farm). Miracle aussi que d’arriver à concilier les deux dans un même titre, River Kiddo en l’occurrence, longue plage s’envolant dans un très beau crescendo électrique. Il y a dans tout ceci un rien de Springsteen, de JJ Cale et de Dylan, mais surtout beaucoup de... Kris Dane !