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La CISAC* a publié son "Global Collections Report", à savoir l'état des lieux de la perception des droits d'auteur pour l'année 2020. À l’échelle mondiale, les revenus provenant des droits d’auteur ont régressé, passant de 10,35 à 9,32 milliards d’euros. Soit une diminution de 9,9% par rapport à 2019 et une perte de revenus de plus d’1 milliard d’euros pour les auteurs dû à l’impact de la pandémie sur l’industrie de la création à une échelle globale. Les droits d’auteur sont en recul de 800 millions d’euros en Europe et les plus grosses pertes sont enregistrées en Italie (-31,2%), en Grande-Bretagne (-18%) et en Belgique (-16%).

En Belgique, les auteurs ont ainsi vu leurs droits diminuer tant pour les festivals, concerts et soirées (-45%) que pour les représentations de théâtre et de danse (-42%). « La réouverture du secteur culturel offre aujourd’hui une bouffée d’oxygène au public et à nos auteurs. Mais cette crise n’est pas finie, loin de là. La pandémie a infligé de profondes blessures, qui mettront du temps à guérir. Des prévisions laissent entrevoir que l’impact se fera encore sentir au sein du paysage culturel jusqu’à la fin de 2022 et peut-être même encore en 2023 », a déclaré Jan Hautekiet, le président de la Sabam, dans un communiqué.

La consommation digitale ne représente qu’un quart des revenus. Et « À cet égard, nous sommes très heureux de l’existence de la Directive européenne sur le droit d’auteur », ajoute Inge Vanderveken, head of legal and international affairs de la Sabam, dans ce même communiqué. « C’est une étape importante vers une juste rémunération pour les œuvres qui sont partagées sur les plateformes Internet. Il faut maintenant transposer rapidement et correctement cette directive dans la législation belge. »

 

*Confédération Internationale des Sociétés d’Auteurs et de Compositeurs) réunit 232 sociétés d’auteurs dans 120 pays du monde. Elle représente plus de 4 millions de créateur·rice·s (audiovisuel, arts dramatiques, musique, littérature et arts visuels).