Unisono
Qui va payer l'addition ?
Unisono - la plateforme unique regroupant la Sabam, PlayRight et la SIMIM - se fait entendre suite aux récentes déclarations des fédérations de l’horeca concernant le paiement du forfait annuel des droits d'auteurs. Unisono souligne sa solidarité avec l’horeca mais demande à réouvrir le dialogue afin de trouver une solution équilibrée pour toutes les parties. Simultanément, Unisono en appelle aux pouvoirs publics pour compenser les droits perdus suite aux mesures de lutte contre la Covid-19.
Lors du premier confinement, Unisono avait décidé en avril que les établissements ayant dû fermer leurs portes pouvaient compter sur une contribution de solidarité: une réduction d’un mois de droits d’auteur sur leur licence annuelle, cette licence qui à un·e exploitant·e d'utiliser de la musique de façon illimitée
faisant ainsi en sorte que les créateur·créatrice·s, artistes et producteur·trice·s reçoivent une rémunération pour leur musique. Les utilisateur·trice·s ayant été obligé·e·s de fermer ont bénéficié aussi cette année d'un délai plus long pour payer ce forfait annuel. Enfin, les établissements qui sont restés fermés pendant plus de 3 mois ont pu solliciter le tarif saisonnier pour la Rémunération Équitable.
Les auteur·e·s, artistes et producteur·trice·s ont ainsi renoncé au total à plus de 3 millions d'euros en droits d’auteur. Un geste que les fédérations de l’horeca estiment aujourd’hui insuffisant au regard du deuxième confinement et de la situation économique du secteur de l’horeca.
En raison de l’interdiction d’organiser des événements culturels, soirées, spectacles et représentations, les bénéficiaires de la Rémunération Équitable ont perdu plus de 32 millions € en revenus de leurs droits. Unisono souhaite reprendre et renforcer le dialogue avec le secteur horeca afin de dégager ensemble une solution équilibrée.
« Nous invitons à nouveau les fédérations horeca à donner une chance à cette concertation, afin de demander ensemble aux pouvoirs publics de compenser les millions d’euros de pertes en droits d’auteur » déclare Carine Libert, CEO de la Sabam.
« En tant que secteurs les plus lourdement touchés, le secteur de la musique et celui de l’horeca doivent invoquer ensemble l’aide des pouvoirs publics. Ne tirez pas sur le pianiste, s’il vous plaît », dixit Jasper Verdin, Managing Director de la SIMIM.
« En compensant la perte de droits pour les auteur.e.s, artistes et producteurs/trices, par exemple via un règlement de tiers payant, les pouvoirs publics peuvent soutenir d’un coup deux secteurs importants à la fois sur le plan économique et social » conclut Christophe Van Vaerenbergh, directeur de PlayRight.