My name is NIMBY
Allez, on ferme tout!
Larsen se fait l'écho d'une "humeur" partagée par le chroniqueur (et musicien!) Pierre Solot, sur la chaîne radio Musiq3.
Une news, bien pathétique, qui fait écho à ce qui se passe actuellement et ce, parfois à deux pas de chez vous : la musique, ça fait trop de bruit... et si on fermait tout?
On s'explique: le quotidien italien La Repubblica relatait ce week-end les péripéties du conservatoire de Parme (renseignez-vous, c'est une vénérable institution parmesane), qui encaisse les coups de butor d'un cabinet d'avocats installé à côté de ces lieux d'apprentissage de la musique. De quoi se plaignent-ils? Mais du bruit, bien évidemment! Bien sûr, une école de musique, ben ça fait du "bruit". Le comble? Ils ont réussi grâce à leur expertise juridique, et en portant plainte, à faire en sorte que le conservatoire doive suspendre ses activités en fin d'année académique. Incroyable. Verdi, qui a permis à l'institution de connaître son essor, se retourne dans sa tombe.
Tout n'est pas perdu, il y a encore des personnes pour se dresser contre ce type d'injustice. Dont le journaliste ayant rédigé l'article en question: "Solidarité pleine et absolue avec les professeurs et les élèves de notre Conservatoire, et si nécessaire nous serons nombreux à dresser des barricades pour défendre une institution qui appartient à la meilleure histoire de la ville. Après tout, cela fait déjà un siècle que des barricades n’ont pas été construites ici…".
Comparaison n'est pas raison mais cela fait étonnamment écho à ce que vivent certaines institutions en nos contrées. On citera bien sûr le Fuse, dont la situation a été fortement médiatisée ces dernières semaines, mais sachez-le: le club n'est pas le seul, que ce soit à Bruxelles ou ailleurs, à devoir faire face au phénomène NIMBY.
Allez, pousse-toi de là, tu déranges... même si tu étais là avant moi!