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Nous apprenons aujourd'hui la décision du célèbre club bruxellois (presque 30 années au compteur!) de fermer ses portes. La raison? Les plaintes d'un voisin, installé depuis peu dans le périmètre du temple techno. Il aurait peut-être dû se renseigner avant d'emménager, non? Bref, la pression sur la night life bruxelloise est constante ces dernières années, d'autant plus après ces quelques mois Covid qui avaient contraint la vie culturelle et festive de se taire... pour le plus grand plaisir des couche-tôt (?). 

Voici le communiqué partagé sur les RS par le Fuse.

« Après presque 29 ans d’existence, le Fuse a reçu de l’administration régionale de Bruxelles (Brussel Leefmilieu/ Bruxelles Environnement) l’ordre immédiat de diffuser de la musique à un maximum de 95 dB et de fermer ses portes à 2h00 du matin. Il est impossible d’ouvrir un club dans ces circonstances, le club restera donc fermé à partir d’aujourd’hui.

Cette décision est motivée par les plaintes d’un voisin qui a acheté une maison adjacente il y a quelques années. Bien que d’importants travaux d’isolation aient été réalisés et qu’un compromis ait été élaboré de manière intensive, le problème n’a pas été résolu.

Le Fuse a introduit un recours contre cette décision auprès du Milieucollege/ Collège d’Environnement, et une décision est attendue pour le 25 janvier.

Il est très regrettable qu’un club emblématique rassemblant des milliers de mélomanes et d’artistes, employant 10 personnes en semaine et 80 salariés le week-end, soit mis en péril à cause d’un voisin. Il est clair que la fermeture du Fuse Club et des soirées qu’il accueille a également un impact sur l’économie locale, le tourisme étranger et la vie culturelle bruxelloise.

Nous demandons aux autorités régionales compétentes de revenir sur cette décision. Comme toujours, Fuse est prêt à travailler ensemble de manière constructive pour trouver une solution.

Nous espérons une décision rapide et positive pour la réouverture du plus ancien club techno de Belgique. »

On espère, nous aussi, que cette décision est seulement temporaire. N'oublions pas que le Fuse, comme le souligne le communiqué, ce sont aussi des employé·es et que les lieux participent non seulement à la vie culturelle bruxelloise mais également à sa vie économique.

En tout cas, cette énième tragi-comédie soulève une fois encore la question de la gentrification de certains quartiers, aux détriments d'institutions (salles de concerts, bars, boîtes...) qui participent à la renommée de Bruxelles, à sa vie et à son patrimoine culturel, parfois depuis de nombreuses années.

Une pétition circule pour soutenir le club, ça se passe par ici.