Mettre en son (et en images) la (sur)réalité du génocide rwandais, un véritable défi que s'est imposé Catherine Graindorge, de plus, en ouverture de son dernier album (paru un peu plus tôt dans l'année et intitulé Eldorado).
Catherine Graindorge explique : Rosalie a fui le génocide en 1994. Elle a construit sa vie ici en Belgique, fondé une famille avec Eugène, rwandais tutsie comme elle. Mon père les a aidés. En 2019, elle apprend qu'on a retrouvé sous terre des restes de sa famille dans son village natal. Elle s'y rend, les enterre dignement, leur accorde une cérémonie d'adieu. 3 jours plus tard, à son retour en Belgique, son coeur s'arrête...
Violon, percussions et choeurs samplés s'entremêlent pour colorer cette composition d'une ambiance fantomatique assez dramatique.
L'occasion, pour ceux qui ne l'auraient pas encore écouté, de s'intéresser à cet album enregistré dans les studios de Jim Barr (Portishead) et produit par John Parish.