Accéder au contenu principal
Le magazine de l’actualité musicale en Fédération Wallonie - Bruxelles
par le Conseil de la Musique

Floèmee

Chacun ses racines!

Lison Marsin

Propulsé sur la scène du Botanique en 2023, Floèmee laisse aujourd’hui entendre un premier album hybride mi-électro mi-contemporain. À découvrir dès le 4 octobre.

Cela fait presque quatre ans maintenant que Floèmee construit son univers autour de la prose éthérée de Nazanin Yalda et des plages électroniques expérimentales d’Alex Recio. Leur premier album, Nārvan, empreint des racines iraniennes de la chanteuse, marquera une belle étape pour le duo.

« Il y a quelques années, au conservatoire, on réfléchissait déjà à faire de la musique ensemble. Alex étudiait la composition et moi le piano. On est devenus amis et on s’est vite retrouvés à faire de la musique, se rappelle Nazanin Yalda. Avec le confinement, on a eu le temps de s’investir un peu plus. On a composé et donné forme au projet, même si c’était assez primaire et vague, on était sûrs qu’on allait faire quelque chose de tout ça. »

Mordu d’électro, le duo trouve son identité musicale, conciliant alors les harmonies organiques sétār-voix de Nazanin et les compositions tout terrain d’Alex, de la techno à la trip-hop.

« Au début, Floèmee était très ambient, on testait beaucoup de choses aussi mais progressivement, on a ajouté des percussions et des discours musicaux plus populaires pour se différencier de la sphère classique, explique Alex Recio. On reste toujours un peu dans l’expérimental mais ça prend plus de directions différentes. On ne veut pas que ça reste figé. »

Nārvan est bien l’œuvre de deux musiciens passionnés, oui, mais c’est aussi celle d’un poète iranien du Moyen-Âge. « En Iran, j’ai appris le piano avec ce poème-là, raconte la chanteuse et musicienne. C’est quelque chose de nostalgique et de sentimental pour moi. Je voulais utiliser l’héritage de ma culture iranienne et la mélanger avec la musique occidentale, pour pouvoir l’aborder différemment. » Un titre pour un vers du poème en persan, le tout répété en boucle jusqu’à plonger ses auditeurs dans un état de transe musicale, tout en douceur et en échos. L’expérience Floèmee, car c’en est une, est à découvrir le 18 octobre au VK de Molenbeek et avant cela, au Forest Sounds Festival, ce 30 août (à Forest - Bruxelles - bien évidemment).


Floèmee
Nārvan
Soond