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Le magazine de l’actualité musicale en Fédération Wallonie - Bruxelles
par le Conseil de la Musique

Isaac

Good "Mood"

Louise Hermant

Le comédien bruxellois présente un premier album aux influences multiples et dans lequel il décortique ses émotions.

Pour occuper ses longs trajets quotidiens en train, l’étudiant à l’INSAS bidouille sur le logiciel GarageBand récemment installé sur son téléphone. Musicien autodidacte, il tente de composer des instrus pour ses potes rappeurs. « Ce n’est jamais arrivé car elles étaient claquées au sol. Mais ça m’a donné envie de persévérer », confie Isaac. Sur les conseils de ses compères, il se met alors à faire de la musique pour lui. Il s’appuie sur sa formation de comédien pour se challenger musicalement. « J’allais souvent piquer des situations ou des émotions que je venais de voir en cours pour tenter de les décliner sous forme musicale dès que je rentrais chez moi, dans ma cave. »
 

Isaac

Je me base surtout sur ce que je vis, ce que je ressens.


Pour le Bruxellois ayant grandi à Louvain-la-Neuve, le théâtre et la musique convoquent les mêmes outils. « On reste dans le registre de l’interprétation, de l’écriture. 
Il y a aussi de la mise en scène. J’espère pouvoir conserver ces deux disciplines de manière assez étroite. » À la fin de ses études et du confinement, l’envie de sortir un album s’amplifie. Il fait aujourd’hui les présentations avec Mood. Comme l’indique son titre, ce premier disque se concentre sur les émotions. « Je me base surtout sur ce que je vis, ce que je ressens. Je ne trouve pas ça très intéressant de raconter des histoires trop littérales. »

Avec des titres électro-pop qui croisent le rock, la trap et la techno, chantés tant en anglais qu’en français, Isaac choisit de ne pas choisir. « Je crois que c’est hyper OK d’aller explorer des styles différents, les gens parviendront à me retrouver derrière chaque composition. » Pour offrir un album à son image, le fan de Pink Floyd, Dizzy Gillespie et Billie Eilish tient à gérer tous les aspects de sa musique, des instruments à la production. Et s’il y a des maladresses, cela participe pleinement à sa démarche, qu’il souhaite vulnérable et honnête. « Cela raconte quelque chose de propre à moi. » L’artiste de 25 ans confie ne pas avoir peur des « choses bizarres » et des structures « qui n’ont pas de sens ». Pour lui, la musique s’apparente à une toile blanche où tout s’avère possible.


Isaac
Mood
Autoproduction