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Le magazine de l’actualité musicale en Fédération Wallonie - Bruxelles
par le Conseil de la Musique

Benni

La folk au cœur

Diane Theunissen

Nouveau visage de la scène indie folk belge, l’autrice-compositrice-interprète Benni a débarqué il y a quelques mois avec un premier titre "réparateur", September 20, suivi quelques semaines plus tard de Make Me Blind. Avant un premier album? 

Une voix cristalline à la Birdy, une guitare, un banjo et quelques notes de piano : il ne faut pas grand chose à Benni pour vous toucher en plein cœur. En janvier, l’artiste ardennaise dévoilait September 20, un premier titre à la fois onirique et terre-à-terre qui clôture avec justesse le deuil d’une première histoire d’amour abandonnée. « September 20, c’est une lettre d’excuses que j’aurais aimé recevoir et que je n’ai jamais reçue. Du coup, je l’ai écrite à sa place. Je l’ai chantée en “je”, avec ce que j’imaginais qu’il aurait pu m’écrire », explique l’artiste. Un premier single salvateur produit par 
Thomas Medard (Dan San) selon une approche résolument DIY : 
« Thomas a beaucoup travaillé avec des trucs bricolés : il a enregistré sur une cassette puis il a coupé la cassette, il l’a remise à l’envers. On joue beaucoup avec tout ça », ajoute Benni.


Benni
Composer, c’est toujours
ce qui m’a intéressée dans la musique.


Sans détour ni langue de bois, la musique de Benni tire ses inspirations auprès de projets tels que Phoebe Bridgers, Bon Iver ou encore Novo Amor ; des artistes ancré·es, à la plume honnête et décomplexée. « Composer, c’est toujours 
ce qui m’a intéressée dans la musique », confesse-t-elle. Après une adolescence passée à écrire, apprendre et jouer, c’est lors d’un voyage en Nouvelle-Zélande que la jeune artiste a eu le déclic : la musique, elle en ferait son métier. « À 18 ans, je suis partie en Nouvelle-Zélande. Je suis arrivée en me disant que j’allais ramasser des kiwis ou devenir fille au pair, puis j’ai vu un monsieur chanter dans la rue. J’ai été chercher une guitare et j’ai fait la même chose. C’était une super école: il y a des gens qui passaient qui déposaient des billets de 50 dollars dans la poche, et d’autres qui disaient “you suck!”. C’était très éclectique! », se remémore-t-elle en se marrant. Un aplomb qui la mènera loin : concert après concert, elle forge son identité. Toujours avec le cœur et la même authenticité.